💚 // CHRONIQUE 3 ET COUP DE CƒUR D’UNE TRAILEUSE PASSIONNÉEđŸƒâ€â™€ïžđŸƒâ€â™€ïž

Chronique n°3
Le trail, les autres et moi alors ?

La saison derniĂšre, j’ai rĂ©alisĂ© des performances que jamais je n’aurais imaginĂ© ĂȘtre capable de faire. Quelques-unes de ces performances m’ont permises de monter sur un podium, de vivre des Ă©motions exceptionnelles (je t’en parle dans la chronique n°2) et de dĂ©couvrir diffĂ©remment le monde du trail et du sport.
En fait, j’ai Ă©voluĂ©, progressĂ© et je cherche Ă  faire toujours mieux. J’en veux toujours plus et c’est toujours dans l’idĂ©e de donner le meilleur de moi-mĂȘme que je prends le dĂ©part d’une course. Faire de mon mieux, pour ne rien regretter et essayer d’ĂȘtre satisfaite Ă  l’arrivĂ©e ! Et justement, Ă  l’arrivĂ©e que se passe-t-il ? AprĂšs une belle course, une belle performance, une
rĂ©ussite ? Une fois que je suis montĂ©e sur le podium, qu’y a-t-il ?

Dans les faits, mon after-course ressemble plus ou moins à ça :

1) Pleurer bien entendu !
2) RĂąler un peu et parfois beaucoup.
3) Dire aux membres de mon petit staff tout ce qu’ils ont fait de mal en les engueulant (un peu mais pas trop pour ne pas changer les bonnes habitudes) puis juste aprùs les prendre dans mes bras et les remercier à l’infini.
4) Boire, beaucoup mĂȘme, tu te doutes bien que je te parle de coca et de Sainte-Yorre.
5) Me doucher pour enfiler la plus belle tenue choisie avec soin la veille. Oui, la veille d’une course je glisse toujours une tenue « podium » dans mon sac en me disant que je l’emporte juste au cas oĂč parce qu’on ne sait jamais.
6) Monter sur le podium et sourire.
7) Boire une biĂšre et en gĂ©nĂ©ral partager une petite tarte flambĂ©e avec les copains. En revanche, je me suis lancĂ©e un dĂ©fi sans alcool jusqu’à la CCC alors si tu me vois boire une biĂšre Ă  l’arrivĂ©e des prochaines courses n’hĂ©site pas Ă  venir me demander si elle est sans alcool. En rendant ce dĂ©fi public, je crois bien qu’il va falloir que je le tienne.
8) Rentrer chez moi : prendre une douche brulante durant des heures, me masser et boire un litre de Sainte-Yorre en me persuadant qu’avec ça il est certain que je n’aurai mal nulle part le lendemain, manger tout (absolument TOUT) ce qui me passe par la tĂȘte mais qui ne prend surtout pas de temps Ă  ĂȘtre fait car dans ces cas je suis prĂȘte Ă  tuer pour manger. Comprends ici que je peux passer des chips au chocolat, des bretzels aux bonbons (les bouteilles de cocas rose et bleue, la vie), des cĂ©rĂ©ales au saucisson.
Et je t’interdis de me juger, j’ai bien le droit de m’enfiler quelques petits plaisirs aprùs
une journée pareille.
9) Dormir trĂšs mal.
10) Avoir des courbatures de la mort mais dĂ©jĂ  hĂąte d’accrocher le prochain dossard.

Par contre, qu’on soit bien d’accord, ça c’est quand tout se passe bien, lorsque ma course a Ă©tĂ© fantastique et que toutes les planĂštes Ă©taient alignĂ©es. Si ce n’est pas le cas, je passe du
point 1 directement au 9 pour revenir au 1. Mais aujourd’hui, on laisse les cĂŽtĂ©s nĂ©gatifs et on ne parle que des moments oĂč tout roule.

Dans ma petite tĂȘte et mes pensĂ©es mon after-course ressemble plutĂŽt Ă  ça :

1) Un feu d’artifice, une explosion d’émotions.
2) Quelques heures sur un petit nuage (je te parle d’heures qui peuvent devenir des jours).
3) Un shoot Ă©norme d’endorphine (celui qui me fait super mal dormir) qui m’envoie sur une autre planĂšte pendant un petit moment en oubliant mĂȘme parfois qu’il existe autre chose que le trail dans ma vie.


Et vient le moment, oĂč totalement vide d’énergie, fatiguĂ©e mais pleine d’émotions, je prends mon tĂ©lĂ©phone pour rĂ©pondre Ă  diffĂ©rents messages. L’instant oĂč j’écris Ă  mon entourage pour leur dire MERCI.

Souvent, je commence par remercier ceux qui ont Ă©tĂ© prĂ©sents tout au long de la journĂ©e pour me changer mes flasques, me donner Ă  manger, me prĂ©parer mon coca, me tendre une compote et revenir au ravitaillement d’aprĂšs mĂȘme quand je leur ai hurlĂ© dessus parce que c’est une compote que je veux et pas une barre de cĂ©rĂ©ales ou un TUC (je te promets que je ne fais pas que hurler). Les personnes qui sont lĂ  avec moi de 5h du matin Ă  19h le soir. Dans mon message, je leur dis souvent que je n’ai aucun mot pour les remercier, que ce qu’ils font
est si important et prĂ©cieux que je ne sais pas quoi faire pour leur dire merci et souvent elles me rĂ©pondent : « c’est normal », « avec grand plaisir », « je n’ai rien fait de spĂ©cial ». Si, elles font en sorte que je passe la meilleure des courses, leur prĂ©sence peut changer le cours de ma course. Sachez, vous qui ĂȘtes Ă  mes cĂŽtĂ©s dans ces moments-lĂ , que vous rendez les moments difficiles plus doux et les  moments exceptionnels plus intenses. Votre prĂ©sence multiplie mes souvenirs. Vous me prouvez, et prouvez Ă  tous, que ce sport, aussi individuel soit-il, nĂ©cessite une Ă©norme part d’humanitĂ© et peut s’avĂ©rer encore plus beau lorsqu’on y ajoute un soupçon d’esprit d’équipe. C’est pour tout cela que souvent je parle de NOTRE victoire car tout serait bien diffĂ©rent sans personne qui ne me tend mon gobelet de coca. AprĂšs, j’envoie un petit message Ă  Seb (mon coach), si lui ne l’a pas encore fait. Je lui dis toujours « merci ». Et en lui Ă©crivant ça je veux lui dire merci pour : ces plans d’entrainement (oĂč j’ai pu le haĂŻr des centaines de fois), le temps qu’il prend pour moi, son soutien, sa disponibilitĂ©. Et Ă  chaque fois, Seb me rĂ©pond un truc du genre : « Ne me dis pas merci, je ne fais pas grand, c’est toi qui sors 5 fois par semaine pour t’entrainer ».
Puis, mĂȘme s’ils ont la plupart du temps Ă©tĂ© prĂ©sents la journĂ©e entiĂšre, j’appelle mes parents et je les remercie mille fois d’avoir fait de moi la personne que je suis, de m’avoir transmis la force, le mental et mon petit caractĂšre de guerriĂšre (c’est pour ne pas dire caractĂšre pourri, tĂȘte de mule, bornĂ©e
). À ça ma mĂšre me dit souvent : « Tu es un sacrĂ© bout de femme,
personne et encore moins moi n’aurait imaginĂ© que tu deviennes cette fille-lĂ , tu n’as pas eu besoin de nous pour le devenir, on est fier de toi et crois-moi tu peux l’ĂȘtre toi aussi. » (Et si tu demandes si je pleure quand elle me dite ça, bien Ă©videmment que oui, c’est dĂ©jĂ  difficile de ne pas le faire en l’écrivant). Bref, tu l’as compris j’écris aux personnes proches de moi qui me soutiennent dans tous les
dĂ©fis, toutes les Ă©preuves sportives ou non d’ailleurs. Ceux qui sont lĂ  au milieu de la forĂȘt quand tu ne les attends pas, qui trouvent les mots justes Ă  chaque fois, qui t’envoient des vocaux qui pourraient ĂȘtre des podcasts le matin d’une course, qui t’écrivent les plus beaux messages pour te rappeler de quoi tu es capable (les messages qui me font pleurer), qui te suivent derriĂšre leur Ă©cran, qui annulent des soirĂ©es  anniversaires ou des  restaurants entre copains pour assister Ă  mon arrivĂ©e. Puis, tu as aussi compris que souvent je ne sais pas quoi leur dire Ă  part merci et encore merci. Mais, quelques-uns d’entre eux m’ont fait rĂ©flĂ©chir en me rĂ©pondant : « ArrĂȘte de nous dire merci, c’est TOI qui fais tout ça, tu ne le dois qu’à TOI et c’est presque Ă  nous de te remercier de nous faire vivre ça. »
Je te le dis tout de suite, dans la suite de mon Ă©crit, il ne s’agit pas d’écarter mon entourage car je t’assure que cet environnement  bienveillant participe  grandement Ă  la rĂ©ussite de mes projets. Il ne s’agit pas non plus d’égo surdimensionnĂ© mais simplement d’une rĂ©flexion : qu’est-ce moi je fais, j’ai fait et je continuerai Ă  faire pour aboutir Ă  ce que j’ai voulu, je veux et je voudrais ?

Moi, j’organise ma vie en fonction de mes plans d’entrainements. Oui, ma vie entiĂšre, tu vas me dire que je n’ai pas d’enfants, pas de mari et que je suis enseignante alors j’ai bien assez de temps pour tout ça. Peut-ĂȘtre, mais il s’agit d’un choix de vie. Puis, ĂȘtre enseignante ne signifie pas avoir du temps illimitĂ©, mes journĂ©es ne durent que 24 heures comme les tiennes. Le jour oĂč je dois courir 1h30 mais qu’il y a rĂ©union avec des parents le midi, rĂ©union avec les collĂšgues Ă  16h et dentiste Ă  18h, bien ma pauvre Luçette va falloir se bouger le cul pour aller courir 1h avant le boulot. Puis, quand je te parle d’organiser ma vie en fonction du trail, je te parle aussi de dire « Non dĂ©solĂ©e samedi soir je ne pourrai pas venir au barbecue, j’ai une sortie longue de 6h demain » ou encore « Excuse-moi mais jeudi soir ça n’ira pas, je dois aller courir 1h aprĂšs le boulot, ça fait un peu trop pour moi de sortir, j’ai besoin de me reposer aussi ».
VoilĂ , tout planifier en fonction de mes entrainements ça demande en fait de faire des sacrifices, des compromis, de savoir dire non et d’ĂȘtre bien au clair avec ses prioritĂ©s.
Moi, je ne loupe aucun (presque aucun) entrainement. Oui, la discipline et la rigueur. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, qu’il fasse -10 ou 30° et bien j’y vais. J’enfile mes baskets et tant que je n’ai pas 39 de fiĂšvre, la gerbe ou une blessure grave, je sors, aucune excuse n’est valable. Il m’est arrivĂ© de ne pas vouloir y aller, d’ĂȘtre pas bien, d’avoir envie de rester sous mon plaid mais ma pauvre chĂ©rie ce n’est pas comme ça que tu avanceras sur ta prochaine course. Puis, je vais te dire une chose, les sĂ©ances lĂ , celle oĂč tu n’as pas envie, oĂč tu pars en tirant la tronche, oĂč il fait trop froid, ce sont celle qui te fera le plus avancer justement.

Moi, je suis une Ă©ternelle insatisfaite. Oui, j’en veux toujours plus, ce n’est jamais assez bien, on peut toujours faire mieux. Je suis une nana bornĂ©e avec un peu de rage au fond de moi. Je peux ĂȘtre ambitieuse (parfois peut-ĂȘtre trop). J’ai envie de croire en mes rĂȘves. Je suis plutĂŽt du style Ă  me dire qu’il vaut mieux essayer et ne pas y arriver que regretter de ne pas l’avoir
fait du tout. Cet Ă©tat d’esprit doit m’aider dans la discipline, la rigueur et l’organisation dont je te parlais avant. Mais cet Ă©tat d’esprit, me sert surtout Ă  ne jamais baisser les bras, Ă  toujours rester focalisĂ©e sur mon objectif. Dans les moments plus difficiles, cet Ă©tat d’esprit me permet de ne pas oublier d’oĂč je viens, pourquoi je fais ça et oĂč j’aimerais aller. Mes copains te diront que je suis une lionne et que j’arrive dans le sas de dĂ©part comme une guerriĂšre avec un regard de feu. Moi, je te dis que c’est aussi dans ce mood que je pars m’entrainer.

Moi, je suis celle qui a commencĂ© par courir 500 mĂštres en me disant que 10km c’était monstrueux et qui aujourd’hui s’entraine des heures et des heures dans la semaine pour en courir 100 au moins une fois dans l’annĂ©e. Je suis celle qui avait peur sur une ligne de dĂ©part et qui aujourd’hui (toujours la boule au ventre et la larme Ă  l’Ɠil) se tient fiĂšrement debout pour aller prendre un max de plaisir. Je suis celle qui se disait qu’elle n’y arrivera jamais et qui aujourd’hui prend tous les risques pour y arriver (je te rassure qu’au fond de moi, j’ai toujours peur de ne pas y arriver et encore plus quand j’ai fait de  nombreux sacrifices). Je suis celle qui craignait de partir  courir seule et qui aujourd’hui s’en va des heures Ă  ne plus finir pour gambader en forĂȘt Ă  toute heure et par tous les temps (au plus grand dĂ©sespoir de ma mĂšre). Oui, j’ai Ă©voluĂ© et surtout j’ai appris Ă  m’en sortir seule. Bien oui, mon petit chat, tu ne peux pas attendre et compter sur les autres sinon tu risques d’y rester encore longtemps dans ton canapĂ© alors bouge-toi et fais-le pour toi, tu verras ça  fait du bien.

Moi, j’ai appris Ă  dire merci Ă  mon corps, Ă  l’écouter et Ă  en prendre soin. J’ai compris que si mon cerveau fait beaucoup, c’est aussi Ă  mon corps que je dois Ă©normĂ©ment. Mon corps accepte de subir des sĂ©ances horribles, de pratiquer du sport Ă  n’en plus finir, d’ĂȘtre courbaturĂ©, de se faire mal, de courir de longues heures en donnant tout ce qu’il peut alors mon corps a le droit d’ĂȘtre remerciĂ©. La rĂ©cupĂ©ration, les Ă©tirements, les massages voilĂ  le moyen que j’ai trouvĂ© pour le remercier et pour m’excuser de toutes les fois oĂč je l’ai tant maltraitĂ©. Je suis aussi persuadĂ©e que donner du nutella Ă  mon corps est un moyen de le remercier, laisse-moi y croire s’il te plaĂźt.
Plus sérieusement, il te fait réaliser des choses sublimes alors fais lui plaisir de temps en temps.

Tu me diras, c’est un peu idiot et logique ce que je viens de te raconter mais c’est vrai que dans ce que j’ai vĂ©cu la saison derniĂšre et surtout au moment de ma victoire sur l’Ultra Trail Des PaĂŻens, j’avais oubliĂ© ma place Ă  moi. Ce que je veux te dire, c’est que toi, tu es le centre de tes projets et  aventures. N’oublie pas que c’est toi qui as osĂ©, que c’est toi qui as mis des choses en place pour y arriver. Souvent, dans la dĂ©faite ou les Ă©checs, on trouve tous les moyens de s’en vouloir et on n’hĂ©site pas Ă  s’auto-flageller alors dans la victoire et les rĂ©ussites nous devons aussi nous tourner vers nous-mĂȘme. Si j’ai rĂ©ussi c’est d’abord grĂące Ă  moi et j’ai le droit de me remercier, d’ĂȘtre fiĂšre, de me lancer des fleurs (pas trop quand mĂȘme, juste ce qu’il faut pour garder les pieds sur Terre).
Bref, tu ne dois pas avoir honte de montrer que ta propre rĂ©ussite te donne des ailes, que l’accomplissement de tes projets te rend heureux et que surtout tout ça tu le dois, en premier lieu, Ă  toi-mĂȘme.

Si tu penses que je m’aime beaucoup trop, tant pis pour toi mais moi je me dis encore fois merci et j’espĂšre que toi aussi tu apprendras Ă  le faire. Et si tu as bien compris la chose, il ne s’agit pas d’égoĂŻsme mais d’une certaine prise de recul sur ma pratique alors j’espĂšre pour toi que tu pourras, toi aussi, te poser des questions comme celle-lĂ .

PS : ce type de rĂ©flexion permet de s’occuper pendant quelques heures sur une longue sortie en montagne.

Coup de cƓur n°3
Le hasard fait bien les choses

En aoĂ»t dernier, j’envoie un petit message de fĂ©licitations Ă  un copain qui a terminĂ© l’UTMB (Ultra Trail du Mont-Blanc) et sa rĂ©ponse n’a pas Ă©tĂ© anodine. Il me raconte que lui est arrivĂ© quelque chose d’un peu spĂ©cial et que mĂȘme Ă  Chamonix je ne peux pas lui foutre la paix.
En tant que finisher de l’UTMB, il va boire une petite biĂšre dans un bar, en plein Chamonix, pour fĂȘter ça. En tant que bon alsacien, il portait un maillot du Racing Club de Strasbourg et avait encore son bracelet UTDC (Ultra Trail des Chevaliers) du Trail Alsace Grand-Est by UTMB, bref, tout montrait qu’il est alsacien. Alors, un couple s’approche de lui pour lui demander quelle course il a fait et lui dire qu’eux aussi Ă©tait prĂ©sents sur le UTDC en mai. Au fil de la
discussion, Laura lui demande alors s’il me connait car elle avait vu ma performance sur la
100km du mĂȘme trail.
Puis dans son message, il ajoute, va suivre cette fille sur instagram et va voir ce qu’elle fait car elle est incroyable.
Ni une ni deux, je me connecte sur les réseaux pour chercher Laura Fleury alias « Fluxalors ».
Et quelques jours plus tard, je reçois un message de son compagnon, me fĂ©licitant pour l’enregistrement de mon podcast avec Course Ă©pique. Aujourd’hui, il arrive frĂ©quemment que nous Ă©changions avec Laura.
Vous allez vite comprendre pourquoi j’ai choisi de vous parler de Laura et que nos atomes crochus ne s’arrĂȘtent pas qu’à cette anecdote de biĂšre dans un bar chamoniard.
Si Laura est un coup de cƓur c’est parce qu’elle transmet de belles valeurs, elle est inspirante, elle a osĂ© se lancer et nous partageons une vision quelque peu similaire du trail.
Pour dĂ©couvrir un peu mieux son histoire, j’ai Ă©coutĂ© le podcast « Laura Fleury, l’amour au cƓur du trail ! » qu’elle a enregistrĂ© avec SĂ©bastien Martin dans « A cĂŽtĂ© de mes pompes ».
Alors, j’ai pas du tout envie de te spoiler mais je vais essayer de te raconter son histoire et ses prouesses dans les grandes lignes tout en y laissant un peu de suspense pour que tu aies envie d’enfiler tes Ă©couteurs.

Laura pratique la course Ă  pied depuis 5 ans, elle a commencĂ© par faire de la route avant de se mettre au trail. Mais ce qui est grandiose, c’est qu’elle a  dĂ©cidĂ© dĂ©but 2022, lĂ©gĂšrement sur un coup de tĂȘte et sans y  avoir spĂ©cialement rĂ©flĂ©chi (tiens, ça me rappelle un peu quelqu’un) de s’inscrire Ă  une course, un monument du trail. Puis, comme elle ne veut pas faire les choses Ă  moitiĂ© (et c’est le cas de le dire), elle choisit la plus longue des courses, autrement dit elle va faire un aller-retour puisqu’elle s’inscrit sur la Lyon-SaintĂ©lyon. Au moment de cette inscription, elle ignorait toutes les heures  d’entrainements qu’elle allait vivre mĂȘme si elle s’en doutait lĂ©gĂšrement mais elle ignorait surtout que la nuit du 4 dĂ©cembre 2022 marquera Ă  tout jamais sa vie de traileuse et de femme.
Tu entendras Laura te conter son quotidien qui jongle entre boulot et heures d’entrainements difficiles faites dans le plus grand des plaisirs. Elle te parle aussi ces prĂ©fĂ©rences
gastronomiques durant les trails, te donne des conseils pour débuter mais surtout elle te raconte cette fameuse nuit.
Laura est incroyable, je vais te dire pourquoi. Car, au bout de la nuit du 4 dĂ©cembre 2022, elle passe l’arche d’arrivĂ©e dans la Hall Tonny Garnier et qui plus est, en arrivant 1Ăšre fĂ©minine de la Lyon-SaintĂ©lyon. Je ne vais pas t’expliquer sa course car elle le fait trĂšs bien elle-mĂȘme et il n’y a qu’elle d’ailleurs qui peut le faire. Ces moments d’émotions sont bien trop personnels et particuliers pour que je ne me permettrai pas de les retranscrire.
Mais, il y a tout de mĂȘme, une partie de ce podcast m’a touchĂ©, marquĂ© et interpelĂ© et qu’il faut que je te partage ici. Sebastien Martin Ă©voque la place de la femme dans le monde de l’ultra trail. Nous faisons toutes les deux comme tous en fait le mĂȘme constat, les femmes sont presque absentes dans ce monde et encore bien effacĂ©es. Rien que l’arrivĂ©e silencieuse
et ignorĂ©e de Laura dans le Hall Tonny Garnier en  tĂ©moigne. Je t’assure que nous ne courrons pas pour avoir un accueil phĂ©nomĂ©nal et une holĂ  Ă  l’arrivĂ©e, mais quand je vois tout le tralala que l’on fait pour Alexandre Boucheix, alias « Casquette Verte », vainqueur de la mĂȘme course, je me dis que c’est bien triste de ne pas avoir mis plus en avant la victoire de Laura.
Pourtant, comme elle le dit si bien, les femmes ont leur place dans les ultras trails et tout comme elle, je ne te le rĂ©pĂ©terais jamais assez mais ose, lance-toi, tu verras que c’est possible pour toi aussi et mĂȘme si tu es une femme, une maman, une mamie ou je ne sais quoi encore (enfin commence d’abord par un petit trail, ne t’inscris pas Ă  la Lyon-SaintĂ©lyon directement).

Finalement, l’histoire de Laura termine par un scĂ©nario digne des plus grands films hollywoodiens alors si tu veux connaĂźtre cette happy end, il faudra que tu ailles Ă©couter le podcast car c’est LE TRUC que je ne peux pas spoiler, ça gĂącherai tout !

Quelques infos qui peuvent t’intĂ©resser :

Le pocast : « Laura Fleuy, l’amour au cƓur du trail ! » de « A cote de mes pompes » que tu peux trouver ici ou sur d’autres plateforme d’écoute comme spotify.  ttps://www.youtube.com/watch?v=bFMfQ1u7p24
– Le compte instagram de Laura
– Le compte instagram de « A cĂŽtĂ© de mes pompes »
– Un article concernant l’édition 2022 de la SaintĂ©lyon

Article / Tif Prinz

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Film Raid des chĂąteaux

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