💚 // CHRONIQUE 4 ET COUP DE CƒUR D’UNE TRAILEUSE PASSIONNÉEđŸƒâ€â™€ïžđŸƒâ€â™€ïž

Chronique n°4
Laisse tomber Tinder et mets tes baskets

Parfois, je suis nostalgique. Je crois qu’on peut dire ça comme ça. Tu sais, ce sentiment bizarre entre la joie et la tristesse, celui oĂč tu sais que tu as vĂ©cu des choses merveilleuses et que tu as peur de ne plus jamais les vivre.

Aujourd’hui, en postant le 3Ăšme Ă©pisode sur les rĂ©seaux, je file dans ma galerie photo pour trouver celle qui l’illustrera le mieux et je tombe sur les photos de toutes mes courses de la saison derniĂšre et celle d’avant encore. J’ai alors eu l’idĂ©e de me replonger dans mon premier 100k, celui de l’Ultra Trail des PaĂŻens (UTDP) du Trail Alsace Grand Est by UTMB, en me disant que j’y ai vĂ©cu le plus beau jour de ma vie, celui qui a tout changĂ©. Puis finalement, je me demande, quelle a Ă©tĂ© ma plus belle course ? A quel moment tout a basculĂ© ? Quand suis-je tombĂ©e amoureuse de ce sport ?

Pour ne rien te cacher, je vais en faire couler beaucoup des larmes en Ă©crivant les lignes suivantes.

Tout s’embrouille un peu dans ma tĂȘte mais j’essaye de tout remettre dans l’ordre et d’y faire un peu de mĂ©nage pour t’expliquer comment le trail et moi avons crĂ©er notre relation.
Au tout dĂ©but, je dĂ©testais courir, je n’arrivais pas Ă  courir et tout ça et tout ça. Souvent, on me demande comment j’ai fait pour passer de ça Ă  ultra-traileuse ? HonnĂȘtement, je n’en sais trop rien. Peut-ĂȘtre ma persĂ©vĂ©rance, ma force de caractĂšre, ma volontĂ©, l’envie de changer. Je n’apporterai pas de rĂ©ponse Ă  cette question, simplement parce que je ne le peux pas.

Mais je peux te raconter quelques beaux souvenirs qui me semble ĂȘtre les plus marquants de ma petite expĂ©rience de traileuse. Ces souvenirs qui font sĂ»rement qu’aujourd’hui j’en suis lĂ , Ă  faire passer les sentiers, la montagne et la course Ă  pied avant la plupart des autres trucs dans ma vie.

Trail du Wurzel – avril 2022

C’était le dĂ©but de ma saison 2022, le dĂ©but d’un petit crush avec le trail, on allait voir si lui et moi on pouvait continuer plus loin, si tout ça pouvait devenir sĂ©rieux.
Et on ne partait pas sur de supers bonnes bases parce que la nuit prĂ©cĂ©dente c’étaient quelques centimĂštres de neige qui tombaient sur les petites montagnes de la VallĂ©e de VillĂ© et une grosse fĂȘte organisĂ©e par mes parents Ă  la maison mais on me disait : « arrĂȘte Tiffany, ce n’est pas grave, tu vas rĂ©ussir Ă  courir tout de mĂȘme puis ça va tu ne vas pas finir premiĂšre non plus ».
C’était un trail de prĂ©pa, on ne se met pas la pression, on court Ă  la maison sur des sentiers bien connus et pratiquĂ©s frĂ©quemment. Oui, je connais le parcours par cƓur, je sais ce qui m’attend. Les bases n’étaient pas ouf mais on peut y trouver du positif.
Puis finalement, je crois que c’est lĂ  que je me suis dit qu’il fallait peut-ĂȘtre tenter un petit truc et voir oĂč pouvait nous mener cette histoire. Car je crois que c’est ce jour-lĂ  que j’ai commencĂ© Ă  prendre goĂ»t Ă  la compĂ©tition, Ă  comprendre que c’était sympa de se challenger, Ă  donner le meilleur de moi-mĂȘme, Ă  me surprendre de kilomĂštres en kilomĂštres, Ă  puiser au plus profond de moi pour avoir ce je veux, Ă  sourire dans la souffrance.

La 6000D – juillet 2022

Fin 2022, c’est dĂ©cidĂ© j’adore les formats 50k, j’aime les journĂ©es entiĂšres sur les sentiers et j’ai entendu que la 6000D c’était sympa. Parfait, j’ai cliquĂ©, je suis inscrite.
Une bonne prĂ©pa Ă  partir de dĂ©but janvier et je me retrouve dans un sas de dĂ©part au pied de magnifiques montagnes et du glacier de BellecĂŽte. Je me souviens, le speaker avait dit une quinzaine de fois qu’il fallait faire attention au terre-plein Ă  quelques mĂštres de la ligne de dĂ©part, mais bien sĂ»r que je me suis pris le terre-plein dans les pieds pour mon plus grand plaisir. C’était assez drĂŽle car trĂšs paradoxalement, j’étais heureuse, je me suis relevĂ©e avec un immense sourire et un remix de « Free from desire » dans les oreilles. Je ressemblais vraiment Ă  cette nana qui s’était levĂ©e au milieu de la nuit, en se disant que ses copines sortaient de boĂźte de nuit, pour manger son petit-dĂ©jeuner prĂ©fĂ©rĂ©e (une banane, deux tartines de nutella et un thĂ© vert Ă  la menthe, c’est la base) et partir courir une journĂ©e entiĂšre en montagne comme si tout Ă©tait normal. Bon, je dois te dire que c’est Ă  ce moment que j’ai commencĂ© Ă  me poser des questions sur ma relation avec le trail. Parce que, clairement, me lever comme ça au milieu de la nuit je le fais pour courir ou si je suis en danger de mort mais
autrement laisse-moi juste dormir. C’est en parcourant, la journĂ©e entiĂšre les sentiers de la Plagne que j’ai eu quelques rĂ©ponses.
Pour contextualiser le truc, la 6000D en gros tu tapes 3000 de dĂ©nivelĂ© positif en 30 bornes pour monter au glacier puis aprĂšs grosso-modo tu redescends tout. Ok, dans la descente, tu as une bosse de 400 de dĂ©nivelĂ© positif (je te le dis comme ça si tu fais la course un jour, tu ne pourras pas dire que j’ai menti). J’ai pris un de ces dĂ©parts oĂč tu te dis « moi je pars tranquille y a 62 (68 rĂ©ellement) bornes Ă  tenir quand mĂȘme », tu as bien compris, je suis parti sur mes allures de fractionnĂ© puis au bout de 2 kilomĂštres je me suis quand mĂȘme dit qu’il va falloir se calmer parce que je ne suis pas au 10km de SĂ©lestat lĂ . La premiĂšre montĂ©e m’a donnĂ©e une bonne leçon et je trouve tranquillement mon rythme. En fait, lĂ  ça ne fait que monter et que se passe-t-il ? Je me surprends en train de faire tranquillement ma balade du dimanche, ma musique dans les oreilles, le sourire aux lĂšvres avec une petite trentaine de minutes d’avance sur mes pronostics de chrono. D’ailleurs, si un jour je te donne mes temps de passage sur une course, essaye d’y ĂȘtre un peu avant parce que tu risques de me louper, certains en ont fait l’expĂ©rience. En gros, j’avale le dĂ©nivelĂ© positif et au pied du glacier, je me dis que je vis le plus beau jour de ma vie. Je me suis absolument dit l’inverse dans les 5 derniers kilomĂštres sur une piste cyclable immonde qui longe un grand torrent, j’ai passĂ© la ligne d’arrivĂ©e, j’ai pleurĂ© et j’ai dit : je veux recommencer, c’est la plus belle chose que j’ai faite. Tu le connais ce moment oĂč tu sais que c’est foutu pour toi parce que tu sens que ton crush ça devient plus qu’un petit feeling, m’y voilĂ . Je suis tombĂ©e amoureuse.

Au fait, j’ai arrĂȘtĂ© de pleurer au moment oĂč j’ai Ă©crit « Free from desire » et que j’ai dĂ©cidĂ© de l’écouter en boucle.

La SaintĂ©lyon – dĂ©cembre 2022

Je n’étais pas certaine de mon statut relationnel, il fallait mettre quelques petites choses au clair.
C’est facile quand tout est beau et rose. Une 6000D avec un grand soleil, des tempĂ©ratures de rĂȘve et des paysages Ă  couper le souffle, forcĂ©ment tu tombes amoureuse. C’est comme les premiers mois de ta relation oĂč l’autre se prĂ©sente h24 sur son 31. Comme si tu te rĂ©veillais avec les dents brossĂ©es, du fond de teint et du mascara. Merci, mais j’ai arrĂȘtĂ© depuis un moment d’ĂȘtre naĂŻve. Il fallait donc que je mette lĂ©gĂšrement ma relation en pĂ©ril pour voir si ça tenait, si on n’allait pas flancher Ă  la premiĂšre difficultĂ©. Alors je ne le savais pas encore, mais j’avais prĂ©vu cette mise Ă  l’épreuve depuis un petit moment. En fait, le lendemain du Trail du Wurzel, sur un petit coup de tĂȘte, un moment d’euphorie Ă  la suite de mon premier podium, j’avais dĂ©cidĂ© sans prĂ©venir personne de m’inscrire Ă  la SaintĂ©lyon. Cette course de nuit, au mois de dĂ©cembre, qui se dĂ©roule toujours dans des conditions mĂ©tĂ©os pourries et qui relie Saint-Etienne Ă  Lyon par les « montagnes ». C’était le date parfait ! Comme celui oĂč tu te retrouves en tĂȘte Ă  tĂȘte au restaurant et bam y a ton ex qui dĂ©barque de nulle part.
J’allais me retrouver une nuit entiĂšre en tĂȘte Ă  tĂȘte avec le trail et tout ce qu’on peut imaginer de plus horrible dans sa pratique. Le truc, ça te vend du rĂȘve au dĂ©part, une ambiance dingue.
Puis rapidement, dans les premiers kilomĂštres, je me demande ce que je fous lĂ , ma pauvre fille tu comptes courir 80 bornes en pleine nuit alors qu’au bout de 2 kilomĂštres tu rĂąles dĂ©jĂ  parce que tu as mal aux jambes. Le restau Ă©tait sympa mais l’ex Ă©tait une bombe, c’est un peu ça dans ma tĂȘte. Autant abandonner direct quoi. Appel Ă  un ami : « tu n’es pas allĂ© Ă  Lyon pour t’arrĂȘter aprĂšs 15 bornes, donc laisse-moi dormir et continue ». Il avait raison, j’ai repensĂ© Ă  toutes mes heures d’entrainement, j’ai mis ma musique plus forte et j’ai avancĂ©.
Mais quand mĂȘme, aucun effort ! De la boue Ă  perte de vue, alors je ne sais pas skier mais je peux te dire que je sais glisser. Du brouillard, tu ne vois pas Ă  un mĂštre devant toi et de la pluie Ă  n’en plus finir. Et lĂ , il se passe quoi ?
J’avance, je dĂ©passe des gens, je souris, je chante. Je ressemblais Ă  une nana qui avait dormi toute la journĂ©e pendant que ses copines faisaient du shopping pour m’en aller courir tout heureuse et toute la nuit dans les monts lyonnais. TrĂšs sympa cette course, je me suis mĂȘme retrouvĂ©e Ă  faire des blagues au ravito, je suis presque au paradis finalement. J’ai passĂ© la ligne d’arrivĂ©e, j’ai pleurĂ© et j’ai dit : c’était fou, je n’ai jamais vĂ©cu ça mais je veux recommencer. Je me retrouvais maintenant quasiment certaine que l’on pouvait surmonter quelques Ă©preuves et surtout que je l’aimais par-dessus tout avec ses dĂ©fauts et ses qualitĂ©s (je parle du trail pas du date au restau qu’on soit bien d’accord).

L’Ultra Trail Des Païens – mai 2023
On est capable de passer une nuit dans les pires conditions, d’affronter un fort dĂ©nivelĂ© et de sortir s’entraĂźner quelques soit l’heure et la mĂ©tĂ©o, ça on se l’était prouvĂ©. Mais pourquoi s’arrĂȘtĂ© lĂ  ? Une relation platonique, sans rebondissement, nul Ă  chier, non merci. Le trail dĂ©cide alors de me lancer un dĂ©fi : parcourir 109 kilomĂštres Ă  travers vignes, chĂąteaux et forĂȘts alsaciennes. Et tu te doutes bien que c’est avec grand plaisir que j’accepte. On ne le savait pas encore mais on pouvait rencontrer quelques accrochages et dans la prĂ©paration de ce premier ultra-trail j’ai vĂ©cu les premiĂšres disputes avec l’amour de ma vie.
En mĂȘme temps, fallait s’en douter, on passe notre vie ensemble. Plus sĂ©rieusement, c’est Ă  ce moment-lĂ  que j’ai dĂ©couvert que le trail pouvait me faire pleurer mais pas que de joie aussi de souffrance et de doute et que je pouvais parfois en arriver au point de le haĂŻr. J’en ai parfois eu marre de lui, j’ai eu envie de partir. Mais, ensemble on s’est battu et quelques mois aprĂšs, on a su que ça en valait bien la peine.
Je vais te le dire, le 20 mai 2023, c’est le jour oĂč je me suis liĂ©e Ă  jamais au trail. On peut dire que c’était comme nos fiançailles. Des planĂštes alignĂ©es, beaucoup de plaisir avec un soupçon de difficultĂ©. On s’est retrouvĂ©, lui et moi dans notre bulle du dĂ©part Ă  l’arrivĂ©e. On est parti en se disant qu’on Ă©tait prĂȘt. Au bout de 13 kilomĂštres, ensemble on a dĂ©cidĂ© qu’il Ă©tait possible de garder notre 3Ăšme position (oui, nous avions totalement omis le fait qu’il restait encore presque 100 kilomĂštres). Au kilomĂštre 80, on s’est dit que c’était le moment de tout tenter. Au kilomĂštre 100, on n’y croyait pas. Au kilomĂštre 109, on ne comprenait pas ce qui nous arrivait mais on savait qu’ensemble on Ă©tait capable de belles choses. Ce jour-lĂ , le trail m’a fait vivre absolument toutes les Ă©motions d’une vie entiĂšre, j’ai ressenti des trucs si fort que je n’imagine mĂȘme pas que ce soit possible de les revivre un jour. J’ai passĂ© la ligne d’arrivĂ©e, j’ai pleurĂ© et j’ai dit : ce n’est pas possible ! Est-ce qu’il est l’heure du
goĂ»ter ? J’aimerai beaucoup une crĂȘpe au nutella. Je t’assure, j’ai dit ça. Mais quelques jours aprĂšs, me faisant le film de cette journĂ©e inexplicable dans ma tĂȘte, j’ai dit pour la deuxiĂšme fois dans ma carriĂšre de traileuse : j’ai vĂ©cu le plus beau jour de ma vie. Il n’y avait plus aucun doute, j’étais et je suis prĂȘte Ă  donner ma vie pour le trail un peu comme ceux qui disent : « je pourrais mourir pour lui »

MT62 – Munster Trail – octobre 2023

Je dois t’avouer qu’aprĂšs ce 100km, on a vĂ©cu quelques bas. C’était dur physiquement et mentalement de se remettre de cette prĂ©pa, de toutes les Ă©motions qu’on avait vĂ©cues. En fait, on avait besoin de faire un break, pas facile Ă  accepter mais il faut parfois s’éloigner pour mieux se retrouver. RĂ©flĂ©chir Ă  notre relation pour la continuer dans l’épanouissement. Alors, aprĂšs une petite dĂ©faite personnelle et une rancƓur envers le trail (ou plutĂŽt la vision que je m’en Ă©tais faite) courant juillet, j’ai dĂ©cidĂ© de couper un peu, de me mettre Ă  d’autres choses, de respirer. Et j’ai bien fait, je suis revenue vers lui dĂ©but septembre plus fraĂźche que jamais et il m’a accueilli les bras ouverts. Juste, je ne suis pas coach love donc ne tente pas ça avec ton partenaire ça risque de ne pas se passer exactement de cette façon et je ne voudrais ĂȘtre responsable d’aucune sĂ©paration. D’ailleurs, je ne suis pas coach en trail non plus.
Nos retrouvailles ont Ă©tĂ© des plus intenses. Comme quand ton partenaire part durant des semaines et que tu le rĂ©cupĂšres sur le quai de la gare des papillons dans le ventre. C’était exactement ça, j’avais le sourire aux lĂšvres Ă  chaque entrainement, l’impression de m’envoler sur les sentiers. Et c’est avec une envie folle qu’on allait se prĂ©senter dans le sas de dĂ©part du Munster Trail 62 kilomĂštres. Autant te dire, qu’on y aller main dans la main plus fort que jamais. On n’avait rien Ă  prouver Ă  personne mais beaucoup Ă  se prouver Ă  nous-mĂȘme.
Pourtant, on avait qu’un seul objectif c’était de passer une journĂ©e dingue, de prendre un plaisir fou, de se retrouver en tĂȘte Ă  tĂȘte comme au premier plus beau jour de notre vie. J’ai pris ce dĂ©part exactement de la mĂȘme façon que tu te tiens quand tu es fier de marcher dans la rue Ă  cĂŽtĂ© de la personne qui embellie ta vie. Mais en mĂȘme temps, tu as au fond de toi cette folie et cette Ă©tincelle, comme quand tu te retrouves Ă  3h du matin en train d’enflammer le dancefloor de la boĂźte que tu frĂ©quentais quand tu Ă©tais Ă©tudiant 10 ans en arriĂšre. Peut-ĂȘtre qu’en fait, c’était moi qui voulais prouver au trail que j’étais Ă  la hauteur de notre relation.
Et ce qui devait arriver, arriva, j’ai passĂ© la ligne d’arrivĂ©e, j’ai pleurĂ© et j’ai dit : merci, j’ai vĂ©cu pour la troisiĂšme fois le plus beau de ma vie. Je veux recommencer et je recommencerai car tu es le seul Ă  savoir et pouvoir me faire vivre Ă  chaque fois des Ă©motions diffĂ©rentes plus belles les unes que les autres. Tu es celui qui au fil du temps me fait avoir de plus en plus de papillons dans le ventre. Tu es celui qui me fait vivre des montagnes russes, qui m’envoie au septiĂšme ciel. Tu es celui qui me fait sentir vivante. Tu es celui avec qui je veux passer ma vie (je parle toujours et encore du trail et de personne d’autre qu’on soit d’accord jusqu’au bout).

Info playlist
Au courant de chacun de nos moments passĂ©s ensemble, je me souviens d’une musique marquante qui est passĂ© dans mes Ă©couteurs (filaires) :
– Wurzel 2022 : 47ter – La seule
– 6000D 2022 : Gala, Molella, Phil Jey – Free from Desire
– SaintĂ©lyon 2022 : StĂ©phane – Green Dream
– UTDP 2023 : Jj Lionel – La danse des canards (sache que je ne suis pas seule maütre de cette playlist, donc ne me juge pas)
– MT62 2023 : Logobi GT feat BB Model – Elle danse sexy

Coup de cƓur n°4

Une grande traileuse alsacienne Si on me dit : féminine, podium, alsace, présente chaque week-end. Je pense directement : Alizée Minker.
Et toi, tu la connais Alizée ?

Juste comme ça par ce que je connais d’elle et nos quelques petits Ă©changes, sans n’avoir regardĂ© ni son palmarĂšs ni ses statistiques je vais essayer de t’en faire une petite prĂ©sentation.

Alors voilà, quand je pense à Alizée Minker, je pense à ça :

Une traileuse redoutĂ©e sur les lignes de dĂ©part alsacienne et nommĂ©e comme favorite sur chacune des courses oĂč elle se prĂ©sente. D’ailleurs, tu peux la retrouver quasiment tous les week-ends sur une ligne de dĂ©part et la plupart du temps pour honorer sa prĂ©sentation en tant que favorite, elle se trouve bien entendu sur le podium Ă  l’arrivĂ©e.
Attends, je te dis des bĂȘtises, elle n’est pas que traileuse car AlizĂ©e est polyvalente. Tu peux la voir sur des trails, des courses sur route et des cross. Ce qui ne change pas chez elle, ce sont ses performances car peu importe le type de course, ses performances sont incroyables.
Personnellement, ce que je trouve aussi incroyable c’est que cette nana, elle sait envoyer sur un 20 bornes comme sur un 50, c’est assez dingue.
Je ne la connais ni trĂšs bien, ni depuis trĂšs longtemps AlizĂ©e. En fait, je la connais depuis que j’ai peur de la retrouver sur une de mes lignes de dĂ©part en me disant que si je veux tenter la gagne je vais devoir essayer de suivre une gazelle. Ce n’est pas encore arrivĂ©. Mais ce que je voulais te dire, c’est qu’on m’a racontĂ© qu’AlizĂ©e a dĂ©jĂ  fait un ultra-trail et s’est lancĂ© sur plusieurs ultra d’ailleurs.
AlizĂ©e est donc en plus de tout ça courageuse, mĂȘme trĂšs courageuse car il faut en avoir du cran pour essayer de se confronter au Saint-Graal du trail, j’ai nommĂ© le Grand Raid de la RĂ©union ou aussi appelĂ© la Diagonale des Fous.
AlizĂ©e est tant redoutable qu’inspirante. C’est une de ces concurrentes qui le sourire aux lĂšvres viendra te souhaiter bonne chance au dĂ©part et te dire bravo Ă  l’arrivĂ©e. C’est une traileuse qui aime la compĂ©tition mais qui aime aussi partager sa passion, qui aime ce sport pour tout ce qui existe autour de la compĂ©tition justement : la nature, le bien-ĂȘtre, la satisfaction, les limites (on les cherche encore). Je crois, mais je peux me tromper, qu’AlizĂ©e ne se prĂ©sente pas sur une ligne de dĂ©part pour gagner, alors on a tous des objectifs en tĂȘte, des estimations de chrono et je pense qu’il serait faux de dire qu’on ne pense pas du tout Ă  se surpasser coĂ»te que coĂ»te, mais j’ai tout de mĂȘme l’impression que par-dessus tout cela, la notion de plaisir prime chez elle. Ce qui me fait dire ça, ce sont son sourire et sa concentration sur les lignes de dĂ©part mais aussi son sourire dans la souffrance et ses grimaces sur ses photos de course ainsi que son sourire, ses larmes et sa satisfaction lorsqu’elle passe une arche d’arrivĂ©e.

Je ne peux pas te dire beaucoup plus d’AlizĂ©e car ici je t’en fais un portrait sans interview, c’est simplement une courte prĂ©sentation d’une traileuse alsacienne que j’admire. AlizĂ©e, je la redoute autant qu’elle m’inspire. Moi aussi, je veux un jour pouvoir tirer la grimace sur mes photos de course, repousser mes limites au point de souffrir lĂ©gĂšrement tout en Ă©tant satisfaite Ă  l’arrivĂ©e, m’affaler aprĂšs une ligne d’arrivĂ©e tant j’aurai tout donner. Moi aussi comme AlizĂ©e j’aimerai avoir le courage de m’élancer sur un semi-marathon ou de faire une saison de cross. Puis moi aussi, comme AlizĂ©e j’espĂšre toujours garder la flamme au fond de moi, celle qui fait qu’on pratique ce sport par plaisir.

Sinon, je suis quand mĂȘme aller regarder un petit chiffre, AlizĂ©e a un Utmb index de 665, je te laisse imaginer ses chronos et son beau palmarĂšs. Et en plus AlizĂ©e ne gambade pas souvent en montagne pour ses entrainements alors je peux te le dire, elle a dĂ» mĂ©rite cette fille.
Comme quoi, quand on veut, on peut.

AlizĂ©e, si tu passes par-lĂ , j’espĂšre te croiser la saison prochaine mais je crois que l’on va partager quelques Ă©vĂ©nements ensemble. Je te souhaite le meilleur pour l’annĂ©e qui vient et j’ai d’ailleurs vu que ça avait bien commencĂ© pour toi sur les cross.

Article / Tif Prinz

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