💚 // CHRONIQUE 8 ET COUP DE CƒUR D’UNE TRAILEUSE PASSIONNÉEđŸƒâ€â™€ïžđŸƒâ€â™€ïž

Chronique n°8
Les rĂȘves sont faits pour ĂȘtre rĂ©alisĂ©s

J’ai compris il y a quelques temps que croire en ses rĂȘves ça voulait dire se donner les moyens de les rĂ©aliser et que pour avoir de la chance il faut savoir la provoquer. J’ai pensĂ© Ă  ça, il n’y a pas si longtemps quand je courais seule. Et tu sais pourquoi, parce qu’en ce moment je ne cours pas souvent seule.
AprĂšs la derniĂšre course, j’ai eu besoin de courir en groupe, de partager des moments sur les sentiers. D’aller courir mais pour dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir des endroits, pour Ă©changer des instants, pour rire. J’ai ressenti le besoin de retrouver le trail insouciant, celui que j’ai connu Ă  mes dĂ©buts. J’avais besoin de savoir que je pouvais toujours courir juste pour courir, pour le partage et pour le plaisir. Et en partageant ces quelques kilomĂštres, j’ai rencontrĂ© des gens, on a Ă©changĂ© nos histoires, j’ai retracĂ© mon parcours. Alors, je me suis rendu compte de ce que j’avais parcouru.
Je suis partie courir avec les personnes qui m’avaient emmenĂ© faire l’une de mes premiĂšre sortie trail au Galtz (dommage si tu ne connais pas parce que ça ressemble Ă  Rio un peu mais juste un peu) et c’était chouette de se remĂ©morer ses souvenirs. Ce temps oĂč ils me racontaient leurs courses et leurs ultras et je leur rĂ©pondais que jamais de la vie je ne ferai un truc pareil, c’est bon d’en rire.
Puis aussi, j’ai lancĂ© un petit dĂ©fi Ă  mon frĂšre, celui de participer ensemble au Raid Urbain multisports de Raid2Vous Ă  Strasbourg le 1er mai. Il a acceptĂ© et s’est pris vraiment au jeu car il s’est mĂȘme inscrit Ă  son premier trail depuis. Alors, de temps en temps, on part courir ensemble. Un soir, on enfile nos baskets et je l’emmĂšne sur mes premiers parcours d’entrainement. Ça me touche, ça me fait un petit pincement au cƓur. D’abord, je me souviens de moi, de mes premiĂšres foulĂ©es sur ses sentiers qui me sont chers. Ensuite, je le vois avancer, avec le sourire, rempli de plaisir et tellement fier, ça me semble tellement beau et bon de partager ça ensemble. En fait, on est fier ! On est fier de courir ensemble, on se prend au jeu et on rigole en se disant qu’on pourra peut-ĂȘtre un jour monter ensemble sur un podium, gagner un relais ou une course duo puis on se souvient que pour ça faudra dĂ©jĂ  qu’on ne s’entretue pas. En fait, mon frĂšre m’a fait prendre conscience que j’étais en train de mener exactement la vie dont je rĂȘvais secrĂštement. Que j’avais parcouru un long chemin, que j’avais bien avancĂ© ces derniĂšres annĂ©es. Je lui dis « Bon, aprĂšs ce faux plat montant, y a une bonne cĂŽte, on pourra marcher et en haut tu relances. On fait un petit moment calme puis des petites accĂ©lĂ©rations sur 30 secondes quand je te le dirai. » Il m’a regardĂ© comme si j’étais folle, il m’a dit d’arrĂȘter de parler aussi vite, m’a demandĂ© si je pouvais encore respirer et Ă  ajouter : « Je ne vois pas de quel faux plat montant tu parles parce que lĂ  pour le commun des mortels, on est dans une vraie pente Tif. » On rigole bien quand on court ensemble, je vois qu’il en bave vraiment et je comprends que quand je te dis que je me souviens Ă  quel point c’était dur, c’est totalement faux, je me souviens pas du tout d’avoir souffert comme ça. Pourtant, je suis certaine que je suis partie de zĂ©ro.
Enfin, tout ça pour te dire qu’aujourd’hui plus que jamais je sais d’oĂč je viens et oĂč je suis arrivĂ©e.
ArrivĂ©e ? Mais qu’est-ce que je te dis, j’ai envie que cette aventure ne s’arrĂȘte jamais. Un projet en amĂšne un autre, une course terminĂ©e que je rĂȘve d’une autre, un entrainement fini que je regarde le prochain. Planifier ma saison en se disant qu’un an c’est trop court, qu’une vie ne me suffira jamais pour tout faire.
Un jour je suis partie de chez moi avec des vieilles baskets, un jogging et un sweat pour essayer de courir aujourd’hui je n’imagine pas une seconde ma vie sans sport, course à pied et montagne.
Souvent, quand on me dit que c’est incroyable, que mon parcours est beau, que je peux ĂȘtre fiĂšre de moi, je rĂ©ponds : merci, j’ai eu beaucoup de chance. Mais de chance de quoi ? Est-ce que j’ai eu de la chance de gagner un jour ? Est-ce que c’est la chance qui fait que parfois j’ai rĂ©ussi ? Je vais te dire que oui et non. Comme dans tous les jeux, il y a une part de chance, ce petit truc qui fait que dans une journĂ©e tout est alignĂ© pour que ce soit toi. Mais non, parce que ce n’est pas uniquement cette journĂ©e la qui fait que ça sera toi, c’est aussi toutes les journĂ©es d’avant et tout ce que tu as mis en place pour rĂ©ussir cette journĂ©e-lĂ .
Par contre, j’ai de la chance pour diffĂ©rentes raisons :
– Que la vie m’ait amenĂ© Ă  dĂ©couvrir ce sport et m’ait poussĂ© Ă  courir.
– De vivre Ă  la petite montagne mais Ă  la montagne quand mĂȘme, parce que j’ai juste Ă  enfiler mes baskets et courir.
– D’avoir hĂ©ritĂ© d’un caractĂšre de merde (pardon il n’y a pas d’autres mots et mes parents seront en total accord avec ce terme) qui me permet de me battre, de me relever plus forte Ă  chaque fois que je tombe ou presque (des fois, ça pique un peu quand mĂȘme surtout quand c’est dans les cailloux).
– D’ĂȘtre entourĂ©e et soutenue. Alors je t’ai dĂ©jĂ  beaucoup parlĂ© de ma famille et de mes amis. Mais je ne t’ai pas encore parlĂ© de ceux qui sont des amis maintenant, mais qui ont dĂ©cidĂ© de me soutenir au dĂ©part simplement parce qu’ils croyaient en moi. Je considĂšre que j’ai de la chance d’avoir fait les bonnes rencontres au bon moment peut-ĂȘtre en fait.
J’ai rencontrĂ© HĂ©lĂšne et Virginie au 1er trail de la Tour (celui oĂč tu dois t’inscrire avec la femme de ta vie, seulement si tu es une femme et ça peut ĂȘtre ta mĂšre, ta tante, ta cousine, ta sƓur, ta grand-mĂšre, ta meilleure amie
), elles m’ont marquĂ© avec leurs grands sourires, leurs enthousiasmes naturels. En fait, Ă  leurs cĂŽtĂ©s, tu as l’impression que tu peux gravir des montagnes. Quand elles m’ont proposĂ© de soutenir leur association, c’est avec le plus grand plaisir que j’ai dit OUI. HĂ©lĂšne m’a appelĂ© en me disant que j’étais exactement la sportive qu’elles imaginent : pleine d’espoir et de plaisir vĂȘtu d’un grand sourire avec un cƓur qui bat au rythme de ma passion dans une histoire singuliĂšre. En fait, je suis heureuse, je suis honorĂ©e de savoir qu’elles aient pensĂ© que je puisse ĂȘtre Ă  l’image de leur asso, ĂȘtre une source d’inspiration pour certaine. Et aujourd’hui j’ai envie de les remercier Ă  ne plus en finir. Elles me soutiennent dans mes projets, elles me permettent de m’exprimer, elles m’ont montrĂ© que oui, certaines personnes ont Ă©tĂ© touchĂ© par mon histoire. Merci les filles ! GrĂące Ă  Raid2vous, on vient me dire bravo Ă  la fin d’une course, on m’encourage sur les sentiers, on m’envoie un message avant ou aprĂšs une course, on m’écrit pour me poser des questions. En fait, Raid2vous ça me permet de partager de maniĂšre dĂ©cupler ma passion. Ça me permet de vous rencontrer.

J’ai rencontrĂ© Gilles et Kevin de chez RunAventure et ils m’ont accueilli dans leur magasin Ă  mes dĂ©buts me conseillant comme n’importe quel autre coureur. Petit Ă  petit, au fil des visites et des Ă©changes, une relation amicale est nĂ©e. Lors de mes premiĂšres performances, ils ont toujours Ă©tĂ© prĂ©sents pour me soutenir, me fĂ©liciter et me donner un coup de main matĂ©riel autant qu’ils le pouvaient. En fait, j’avais besoin de rien d’autre que de savoir que j’avais avec moi une petite team. J’ai petit Ă  petit commencĂ© Ă  porter fiĂšrement les couleurs de leur magasin trĂšs naturellement, parce qu’ils Ă©taient lĂ  pour moi alors je ferai ce que je peux pour eux. Puis, j’ai gagnĂ© l’UTDP et quand ensemble on a trinquĂ©, j’avais compris qu’on Ă©tait en train d’écrire une belle histoire. Une histoire qui m’excitait autant qu’elle m’effrayait. Heureuse de savoir que j’avais un soutien mais peur de dĂ©cevoir ceux qui croient en moi. Aujourd’hui, je crois qu’ils sont lĂ  pour le meilleur et pour le pire, que le plus important pour eux comme pour HĂ©lĂšne et Virginie c’est de me voir parcourir les sentiers sans jamais perdre mon sourire.
Il y a quelques temps aussi, Kevin m’a Ă©crit pour me dire qu’une marque lance une campagne de recrutement d’ambassadeur, il me dit de tenter ma chance, que lui et Gilles feront ce qu’ils peuvent s’ils peuvent me filer un coup de main. Toute façon, on m’a dit : tente, tu n’as rien Ă  perdre et tout Ă  y gagner. Du coup, j’essaie. Dans le questionnaire, on me demande de parler de mes plus beaux projets de trail running passĂ© et j’avais vraiment envie de te partager ma rĂ©ponse, je trouve qu’elle fait un peu Ă©cho Ă  cet Ă©crit : « Mon plus beau projet a simplement Ă©tĂ© celui de me mettre un jour Ă  la course Ă  pied, de m’inscrire Ă  un premier 10km sur route puis un premier trail. À la fin de ce premier trail, je dĂ©couvre la SaintĂ©lyon.
À partir de lĂ , fin 2019, mon plus beau projet est de tout mettre en Ɠuvre pour un jour courir la SaintĂ©lyon. J’y suis parvenue 3 ans plus tard et quelques mois aprĂšs cet accomplissement, c’est sans le savoir la naissance de mon plus beau projet trail running qui pointe le bout de son nez : ma victoire Ă  l’Ultra Trail Des PaĂŻens (UTDP), le format 100K du Trail Alsace Grand-Est by UTMB.
Je dĂ©couvre les joies de la prĂ©paration d’un ultra trail, le plaisir des heures en montagne, me trouve une passion Ă©tonnante pour les sĂ©ances de cĂŽtes, m’étonne d’adorer mes dimanches souvent seule Ă  galoper la moitiĂ© de la journĂ©e sur les sentiers. Une forte passion nĂ©e, je me dĂ©couvre compĂ©titive, battante, sans cesse Ă  la recherche du meilleur. Je comprends aussi que le sport peut dĂ©cevoir et nous toucher dans notre orgueil. Mon plus beau projet de trail running, n’a pas Ă©tĂ© l’UTDP mĂȘme si la course contribue Ă  la beautĂ© du projet aujourd’hui mais le cƓur du projet et ce qui le rend
merveilleux Ă  mes yeux c’est ce que j’ai appris sur moi, sur le trail et sur ma relation Ă  ce sport durant la prĂ©paration Ă  cette course. »
Je ne sais pas trop si cette chronique a beaucoup de sens, si elle t’apportera quelque chose ou non. A moi, elle m’a permis de poser des mots, de sortir des Ă©motions et de me rappeler pourquoi je cours et j’aime ça. Sur les 2 premiĂšres courses de cette saison, j’ai autant souffert que trouver du plaisir. Mais surtout je n’avais jamais trouvĂ© cette zone, la zone oĂč tu sais que tu prends quelques risques et, Ă  la fin de chacune d’elle, je me suis demandĂ©e pourquoi j’avais couru. Les deux fois, j’avais Ă©tĂ© trĂšs fiĂšre et j’étais trĂšs heureuse, j’avais ressenti des Ă©motions et des sensations folles mais je me disais aussi que j’avais souvent oubliĂ© que le trail ce n’était pas que l’arche d’arrivĂ©e et le chrono final.
Bref, si tu dois retenir quelque chose de tout ça c’est que lorsqu’on te dit de croire en tes rĂȘves, je t’assure que d’y croire ça ne suffit pas. En gĂ©nĂ©ral, si on y croit, c’est parce qu’on veut qu’ils se rĂ©alisent. Et je te le dis, pour les rĂ©aliser, il faut se donner les moyens de le faire. Rien ne tombe du ciel, c’est comme quand tu as faim, tu dois te bouger pour au moins commander un truc Ă  manger et au mieux tu te bouges pour faire Ă  manger.
VoilĂ , tes rĂȘves se rĂ©aliseront Ă  la hauteur Ă  laquelle tu t’es donnĂ© les moyens. AprĂšs, je ne te dis pas que tout se rĂ©alisera mais se donner les moyens ça permet de ne jamais regretter, de se dire que tu auras tout fait pour rĂ©ussir.

Coup de cƓur n°8.1
Un dĂ©fi rempli d’amitiĂ©

Il y a quelques temps Christelle m’annonçait qu’elle allait participer au Corsica Raid avec son amie Lisa. Elle allait former l’équipe des Knackis.
Lisa et Christelle sont amies depuis des nombreuses annĂ©es. Elles sont toutes les deux mamans et partagent Ă©normĂ©ment de choses, comme des amis, mais jusqu’à prĂ©sent le sport n’était pas vraiment aux programmes de leur moment entre filles.
Christelle pratique le trail depuis quelques annĂ©es maintenant et c’est d’ailleurs grĂące Ă  cela que je la connais. Quant Ă  Lisa, je l’ai rencontrĂ© grĂące Ă  Christelle lors d’une soirĂ©e pizza et elle nous prend plutĂŽt pour des grosses folles quand on lui raconte nos courses et nos sorties. Elle a dĂ©jĂ  un peu couru mais pas plus que ça.
Et pourtant, au contraire de ce qu’on peut imaginer, l’idĂ©e vient de Lisa. C’est lors d’une soirĂ©e, trĂšs lĂ©gĂšrement arrosĂ©e, que Lisa lance l’idĂ©e et Christelle, sans trop rĂ©flĂ©chir, dit oui. Mais une fois qu’on a dit oui, c’est trop tard, on a signĂ©, on y va. Les Knackis se lancent alors dans les entrainements et la recherche de sponsors. Elles sont motivĂ©es et on ressent que leur amitiĂ© leur donne des ailes. C’était sans compter sur une belle chute de Lisa qui lui coutera une opĂ©ration et quelques semaines d’arrĂȘt avant une longue rĂ©Ă©ducation. Aujourd’hui, les filles s’entrainent Ă  nouveau ensemble et si je vous partage ce dĂ©but d’histoire, c’est parce que j’ai dĂ©jĂ  hĂąte de vous raconter la fin avec leur aventure en Corse.
Si tu as envie d’en savoir un peu plus et de suivre leur pĂ©riple voici leur compte instagram : https://www.instagram.com/les_knackis68/

Article Tif Prinz

Et si toi aussi tu as envie de dĂ©couvrir le Trail et une aventure en DUO 100% fĂ©minin avec ta mĂšre, ta sƓur, ta collĂšgue, ta meilleure amie
rendez-vous le 15 septembre pour participer Ă  l’édition 4 du Trail de la Tour
Pour s’inscrire👇
https://forms.registration4all.com/EventRegistration/Register_Sport_Event.aspx?EventID=202455